Avant, mes journées c’était ça…
(Retranscrit sans abus ni trucages !)
(Si vous lisez jusqu’au bout, merci ! Hommage aux femmes actives et mères de famille, abonnées aux journées interminables !)
6h30 : réveil (toujours douloureux, déjà épuisée avant même de sortir du lit).
6h35 : se lever dans le noir, pour ne pas réveiller mon René qui dort à poings fermés « Il bosse beaucoup quand même le pauvre ». À tâtons, je saute dans un survet’ (si, si, c’est possible !) en évitant de me prendre les pieds dans le tapis (à proprement parler), direction la cuisine pour vider le lave-vaisselle, préparer le petit dej du cadet et accessoirement mon thé.
Passer un coup d’éponge sur la table que le chat a minutieusement sali avec ses pattes pleines de boue durant la nuit. Ouvrir le frigo, réfléchir quelques minutes aux repas de la journée. Le refermer, se dire « Je verrais plus tard ».
7h : réveil de mon fils dans le speed « Allez dépêche toi, sinon tu vas être en retard ».
7h05 : rendez-vous dans ma buanderie pour plier le linge qui durant la nuit puis étendre une nouvelle lessive. Nettoyer la caisse du chat. Avec en prime : bataille entre le-dit animal et moi pour parvenir à lui faire avaler son cachet contre les infections urinaires (un chat qui vieillit… un classique). « Pas de problème, laissez ! Je m’en occupe ! » (des fois que l'on se poserait la question de m'aider)
7h20 : s’asseoir sur le canapé avec un thé qui a bien eu le temps de refroidir depuis 6h40.
Consulter mes mails et messages, répondre et/ou demander des nouvelles aux amis/famille par sms « C’est important de s’occuper des autres. Et puis comme ça, on ne pourra pas me reprocher d'être une mauvaise fille / sœur / amie ».
7h30 : enfiler sa casquette de taxi-girl pour amener le petit dernier à l’école. 34 km aller-retour (eh oui, pas de transport scolaire dans mon coin !). « Mais c’est pas grave, je suis entièrement dévouée à ma progéniture ».
8h10 : retour à la maison.
8h30 : après une douche et des vêtements propres « Faudrait pas en plus que je me laisse aller ! On est une wonderwoman oui ou non ? »,
direction mon bureau (à domicile !). « Je ne vais quand même pas me plaindre alors que je travaille de chez moi n'est-ce-pas ? »
Jusqu’à 13h : travail, réunions, interviews, rédaction.
13h : préparation du déjeuner et déjeuner rapide. « J’espère qu’ils auront assez à manger. Je n’ai pas le temps de cuisiner ce midi, alors j’espère que personne ne m’en voudra »
13h30 : reprise du travail. « T’es un killer Berthier » (vous avez la réf ?)
15h : re-casquette de taxi pour aller récupérer le cadet qui termine à 15h30.
(Parfois c’est 16h30, parfois 17h30, c’est selon. Bref, horaires variables à volonté tous les jours. MAIS, pas de souci « Je suis toujours 100% disponible quoiqu’il arrive » !)
16h : retour à mon bureau. Réunions, écriture, copywriting. « Yeah, je déchire tout ! Et en plus j’ai réussi à dépanner un collègue qui était sous l’eau. Moi aussi je le suis, mais peu importe. Tant que je peux rendre service... ».
18h : conduire jusqu’au supermarché parce que oui, j’avoue, la dernière fois j’ai oublié les bananes de mon fils (note pour plus tard : c’est 2 régimes par semaine. L’ado raffole de la banane !) et le café de mon conjoint « Vraiment je devrais mieux m’organiser ! C’est ma faute, désolée ».
Variante : passer l’aspirateur / changer les draps de la chambre de mon aînée / ranger les fringues qui traînent dans celle du plus jeune / aider aux devoirs / alimenter la chaudière à bois. « Vous inquiétez pas, je vais le faire, je gère ! ».
19h : préparer le dîner (je ne sais pas pour vous mais pour moi c’est une torture de devoir imaginer chaque jour des repas équilibrés qui contentent tout le monde).
19h30 : fin des festivités dînatoires avec un ado qui fait la gueule mais moment propice pour échanger sur la journée avec mon conjoint (enfin c’est surtout lui qui parle, parce que moi c’est toujours la même chose entre 6h30 et 19h ! Donc c’est pas très intéressant, « Oh tu sais, moi, rien de spécial, je ne vais pas t’embêter avec ça hein. Mais vas-y toi, raconte ! »).
20h02 : rêver de se mettre au lit. « Et en même temps, ce serait quand même égoïste de ma part que je parte tout de suite m’isoler dans ma chambre, non ? ».
20h05 : Bon. Alors, autant être utile : commencer à rappeler tous ceux à qui je n’ai pas eu le temps de répondre le matin par sms. « Les pauvres, ils vont croire que je les ai oubliés ! »
21h : le graal ! Ma couette et mon oreiller.
Petite série.
Projet avorté : je m’endors.
22h : Se réveiller en sursaut lampe de chevet plein phare.
Éteindre.
22h02 : début de la première phase de cogitation nocturne.
En vrac (et non, “au choix” sinon ce serait trop facile hein !) :
- Ne pas oublier demain de finaliser toutes les tâches pro que je n’ai pas eu le temps de terminer aujourd’hui,
- Penser à ajouter des crèmes au chocolat et du gel douche sur la liste de courses,
- Appeler le kiné pour confirmer la séance du petit dernier,
- Ah au fait, je dois appeler ma soeur pour qu’elle me débriefe ses vacances de Noël avec son nouveau Jules,
- Tiens j’aurais dû écrire cette phrase de mon article différemment,
- Ah bah alors je vais tout reformuler mentalement,
- Mince j’ai rien pour noter, demain j’aurais oublié…
- Mais… est-ce que mon René a appelé le chauffagiste pour la révision de la chaudière ?
- Et du coup, quid du ramonage de la cheminée ?
23h30 : soupir exaspéré. Rallumer et prendre un livre.
Il paraît que ça aide à l’endormissement, à la détente, tout ça tout ça quoi.
00h00 : ça marche pas sur moi.
00h45 : se forcer à éteindre.
Le sommeil ne vient pas.
Panique à bord, je me lève dans 5h45 ! Stress de ne pas parvenir à dormir.
00h52 : début de la deuxième phase nocturne de cogitation.
- Tiens j’ai oublié d’acheter de la salade pour accompagner la raclette prévue après-demain,
- Mais du coup pour le dessert ce serait pas mieux un truc léger plutôt qu’un tiramisu pour nos invités de ce week end ?
- Mince ! Le chat ! Qui va s’occuper du chat dans 2 semaines quand on va partir ?
- Et...
1h45 : je crois que ça y est, mon corps lâche…
6h30 : entendre les oiseaux chanter. Se croire quelques secondes en été, fenêtre ouverte sur la nature. Ouvrir les yeux soudainement et réaliser - coup au coeur - que les oiseaux, c’est mon téléphone en mode réveil.
Et c’est reparti pour un tour !
Si vous aussi vous vivez ça au quotidien, comme je l’ai expérimenté (trop) longtemps. Il est temps de briser ce cycle d’épuisement.
Contactez-moi gratuitement pour en parler et retrouver un équilibre de vie !