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Charge mentale
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Charge mentale : on en parle en toute intimité ?

Aujourd’hui j’avais envie de vous parler de mon expérience. Celle d’une maman, cadre durant de longues années, journaliste itinérante, femme amoureuse, femme au foyer et aujourd’hui coach de vie.

Pourquoi j’ai choisi de me spécialiser dans l'accompagnement de ces femmes qui ont, si ce n’est une vie similaire à la mienne, au moins les mêmes ressentis ? Parce que je ne connais pas une de nos semblables qui a un moment ou à un autre n’a pas ressenti ce trop-plein, cette envie de tout envoyer valser, cette difficile gestion des émotions face à une charge mentale tout simplement insupportable, voire insurmontable.

La vie de super-héros : pas si super que ça

Je me suis longtemps cru "super puissante". Vous savez, cette petite phrase, ce petit juge intérieur, qui nous répète sans cesse "C’est bon, tu vas y arriver, tu sais gérer tout ça". Cet écho omniprésent qui nous assène "Tu es une femme, tu sais donc faire plein de choses en même temps"... Ah la la, cette croyance là, elle est belle. Même si au départ, je n’en avais aucunement conscience. Parce que c’était comme ça que je voyais les choses et que je pensais que toutes le voyaient également. Le voyait ET le vivait bien sûr.

Donc, jamais je ne me plaignais. Jamais je ne demandais de l’aide (parce que demander de l'aide, c'est pour les faibles, n'est-ce pas ?).

J’étais intimement convaincue que je savais - et pouvais - TOUT gérer : enfants, famille, carrière, couple, maison…

La base que, somme toute j’en étais certaine, chaque femme active et mère qui se respecte, se devait d’avoir comme acquise, en option de série !

La réalité : un cerveau en surchauffe

Bon, ça c’était la théorie.

Parce qu'en pratique, j'étais au bord du gouffre, épuisée par cette course folle. Par cette gestion infernale et perpétuelle du quotidien, synonyme d'une charge mentale épuisante : organiser mes interviews, n’oublier aucune réunion, soutenir mes collègues, réveiller les enfants, les habiller, préparer le petit-déjeuner, les déposer à l’école, faire la liste des courses, cuisiner (mais surtout d’abord imaginer !) les repas, prévoir le passage au supermarché, penser à appeler untel, une amie, ma famille, prendre rendez-vous chez le coiffeur pour mon conjoint qui n’a pas le temps de s’en occuper (et qui ne se souvient jamais du nom du salon, même après 5 ans de fidélité !), joindre le médecin pour le rhume du petit dernier, planifier le prochain week-end en amoureux (en priant pour rester éveillée après 20h) et les prochaines vacances entre amis (en priant encore pour qu’un clash ne vienne pas tout gâcher au bout de deux jours)… AAAARGH !

J’en souffrais de cette liste à rallonge qui revenait chaque jour, immuablement. MAIS je n’en avais pas du tout conscience, car je pensais que c’était normal et le lot de toutes les femmes qui travaillaient et avaient une famille.

Le jour où tout mon être a hurlé “STOP”

J’aurais pu continuer ainsi… combien de temps ? Je l’ignore.

Un jour pourtant, il y a de nombreuses années, tout a pris fin. Comme un switch incontrôlable de mon cerveau, de mon corps, bref de tout mon être, qui avait enclenché le bouton "STOP" d’urgence. J’ai un souvenir flou de ce moment où j’ai compris l’importance vitale - n'ayons pas peur des mots, car, oui, je mourais à petit feu  - de reprendre le contrôle à part entière de mon existence, de reprendre les rênes de ma vie et de me libérer de cette charge mentale dévorante. À cet instant précis, j'étais un robot, un pantin désarticulé. Comme si une autre Audrey s'exprimait à travers moi, hurlant : "Ça suffit, c'est plus possible !" .

En quelques mois, j’ai quitté le journalisme, déménagé, changé de vie.

J'étais comme portée par un élan vital, une énergie nouvelle, aux antipodes de celle qui me transformait en "Wonder Woman" au bord de la crise de nerfs et esclave de sa charge mentale.

La renaissance : de super-héros à super-normal

Bizarrement j'ai quand même encore l’impression d’en être une de Super Woman, mais tellement différente de celle d’avant. Une version revisitée et améliorée, sans cape ni collants.  J’agis enfin pour moi et cela me rend plus forte et étonnamment plus disponible pour les autres.

Je n’ai pas attendu de faire un burn-out. Cependant, je crois aujourd'hui, avec le recul, qu’à cause de cette charge mentale omniprésente, je n’en étais pas loin. Parce que moi aussi :

J’ai expérimenté les insomnies - vous savez ce petit vélo qui mouline sans s’arrêter au moment où l’on espère sombrer dans le sommeil ? Ces nuits interminables où on repense aux choses qu’on n’a pas faites et qui restent à faire ?.

J’ai connu les conversations où je ne parlais pas (parce que, de toute façon, qui se souciait de moi ? J'étais celle qui gérait tout, donc forcément, je n'avais aucun problème, CQFD), mais où j’écoutais d’une oreille attentive, sans jamais faillir,  les soucis de mes proches.

J’ai collectionné aussi des milliers de "Laisse, je vais le faire, ne t’embête pas", dans l’espoir fou de soulager tout le monde : mon chéri, mes enfants, mes parents, le facteur, la boulangère....

J’ai maîtrisé enfin l’art du "Je n’ai pas le temps de m’occuper de moi avec ces journées de dingue, d’ailleurs, je ne saurais même pas comment m’y prendre si j’en avais l’occasion. Et puis franchement, ça vaaaaa, ça paaaaasse ! Je vais bien, mes enfants sont en bonne santé, le boulot je gère, donc on va pas se plaindre hein ?!".

En réalité, je n’existais plus en tant que moi, Audrey, personne et femme à part entière.

J’étais devenue "celle sur qui on peut compter, toujours prête à rendre service, bosseuse, super maman, super amante" (enfin, j’imagine). La version humaine d’un robot ménager multifonctions en quelque sorte !

Aujourd’hui encore, je ne saurais expliquer ce qui m’a poussée à changer radicalement de façon de faire et à alléger ma charge mentale. Je me plais à m’imaginer que quelque part une force invisible, émanant sans doute de mon être profond, a décidé de prendre les choses en mains puisque je n’en étais pas capable. Consciemment du moins.

J’ai donc commencé à m’occuper de moi. Vraiment. J’ai également suivi de nombreuses formations qui m’ont ouvert les yeux sur une autre voie possible, avec des outils formidables pour apprendre à se respecter tout en respectant l’autre, à communiquer avec bienveillance, à savoir fixer ses limites, à dire "Non" sans culpabiliser…

Bref : à vivre sereinement. Et à dire adieu à ma charge mentale excessive.

Vous n’êtes pas seule dans cette bataille contre la charge mentale

Evidemment toutes les choses à faire dans une journée n’ont pas disparu comme par magie. J’aime simplement à dire que je ne les aborde plus du tout de la même manière.

Que, OUI, nous pouvons apprendre à jongler avec la vie sans nous transformer en cirque à trois pistes.

Que, OUI, il est possible de s’organiser différemment sans que cela mette en péril quoi ou qui que ce soit.

Que, OUI,  tout est réalisable dès lors que l’on souhaite vraiment trouver un équilibre et par conséquent changer les choses en mieux pour soi.

Et si c’est bon pour soi, ce qu’il y a de formidable, c’est que c’est également bon pour les autres.

(Re)prenez le contrôle de votre vie !

Transformez votre surcharge mentale en épanouissement.

Contactez-moi dès aujourd'hui pour qu’ensemble nous explorions de quelle manière je peux vous accompagner.